Vous sentez-vous intoxiqués pour avoir suivi scrupuleusement l’énième recette pour le bonheur ?
En avez-vous assez des conseils des gourous, psychologues, maîtres de vie, des sermons sur l’être plutôt que l’avoir, sur la paix intérieure, sur le développement personnel ?
Alors, ce livre est fait pour vous.
« Mais c’est un autre manuel d’instructions » ! – me direz-vous …
Bien sûr, que ça l’est. Ce n’est pas une mince affaire, vous savez, que de sortir de la « fable du bonheur » dans laquelle on baigne depuis un millénaire, voire plus.
Il est grand temps d’en finir avec la conviction selon laquelle bonheur, béatitude et sérénité sont des buts tout à fait désirables de la vie. Trop longtemps on nous a fait croire et nous l’avons naïvement cru, que la recherche du bonheur mène enfin au bonheur.
Pour déconstruire cette aspiration « qui ne nous veut pas du bien », l’auteur appelle en cause toutes les argumentations dont il dispose, de l’intelligence critique à l’humour noir. Le résultat, sous la forme d’une parodie des livres de conseils pratiques, est un effet miroir très drôle et en même temps quelque peu inconfortable, en tension constante entre l’amusement et la gêne de nous y reconnaître nous-mêmes.
Paul Watzlawick (1921-2007) est un philosophe, sociologue, théoricien du constructivisme radical, psychologue d’origine autrichienne et l’un des plus grands érudits et chercheurs en communication.
Avec l’anthropologue Gregory Bateson il a co-fondé le Mental Research Institute de Palo Alto, en Californie et posé les bases pour une approche systémique de thérapie brève en psychologie.
Depuis 1967 il a enseigné au département de Psychiatrie et Science comportementale de l’université de Stanford. Il a rédigé des fondements qui ont remis en cause l'approche psychanalytique classique et ont fait la notoriété de l’Ecole de Palo Alto, en exerçant une influence majeure sur les chercheurs et les psychothérapeutes du monde entier.
J’en retiens : L’humour décapant, puis un deuxième effet assez paradoxal. Une fois que j’ai parcouru cette hilarante passerelle des mille et une manières pour se rendre malheureux, j’ai eu comme une impulsion irréfrénable de faire tout le contraire …